La fin du livre.
Je ne me souviens plus exactement de mon premier écrit sur lui, je ne me souviens pas ce que je pensais exactement, mais j’étais loin d’imaginer la place qu’il prendrait dans ma vie. Je pensais pas que ça prendrait un an et demi. Un an et demi à me demander quand est-ce qu’il pourrait prendre enfin du temps pour moi, quand est-ce qu’il pourrait enfin avoir du temps pour une vie de couple.
Ces dernières semaines je n’avais plus de nouvelle, après une nuit à l’hôtel avec Keko, j’étais toujours à penser à Lio tous les jours, sans cesse, il ne se passait pas un jour sans que je me demande s’il allait bien. Il m’avait fait un message, dans ce silence "J’ai des choses à régler".
De quoi m’inquiéter puissance 10 000.
Et puis j’ai commencé à accepter, après de nouveau un long silence, à accepter que notre adieu dans la voiture, s’avérer réel, à accepter que je ne le reverrai plus jamais, que je ne sentirai plus sa peau contre la mienne, que je ne verrai plus ses jolies yeux, ni son sourire communicatif.
Pour commencer j’envoyais un message par jour, un message de détresse, un message de "je t’en supplie réponds moi j’ai besoin de toi tu me manques". Puis mes messages ont été plus rare, moins long, moins mignons.
Le 9 février, date de son anniversaire, j’étais particulièrement triste. Et puis j’ai fini par lui souhaiter. Là il m’a répondu, s’en est commencé ce matin, une conversation qui a duré la journée entière.
Pour qu’il finisse par me dire, que ça y est, il ne travaille plus dans la cuisine, il a des horaires normaux, un appartement, une vie posée, et qu’il est prêt, prêt pour moi. Mais à ça, il a ajouté qu’il voulait que je sois plus ouverte, que j’accepte de faire des choses sexuellement parlant, bref, il ne me respectait plus.
Alors je me suis mise à réfléchir.
J’ai attendu ce moment 1 an et demi, mais maintenant, j’ai reçu un coup au coeur, ce n’est pas le Lio là que je veux.C’est celui des derniers mois. Celui qui venait me chercher en ville tard parce que j’étais raide bourrée, celui qui ne tentait rien,celui qui s’inquiétait, celui qui acceptait que je veuille passer des moments avec lui sans sexe. Celui qui m’avait fait la surprise d’aller boire un verre, une première pour nous deux, j’en sourie entre mes larmes en écrivant.
Alors je lui ai écrit, en lui disant que c’était terminé, que je l’aimais, mais que "tout ça pour ça", et que notre histoire, on l’avait déjà peut-être vécu.
Je suis libérée.